Titulaire en équipe de France la semaine dernière, Mickaël Ciani a été expulsé dimanche face à Montpellier. Serge Romano, son ex-entraîneur à Sedan, nous parle du défenseur central de Bordeaux.
Michaël Ciani vient de conclure l’une des semaines les plus intenses depuis son arrivée en Gironde. En l’absence de William Gallas, de Sébastien Squillaci et d’Eric Abidal, il a été titularisé en défense centrale de l’équipe de France, mercredi dernier face à l’Espagne au côté de Julien Escudé, honorant sa première cape. " Ce n’était pas évident dans le contexte actuel avec tout ce qui se passe autour des Bleus, mais il était bien focalisé sur son premier match " , analyse Serge Romano, qui l’a eu sous ses ordres à Sedan durant la saison 2005-2006. " L’équipe en face était très bonne, c’était un excellent test et il s’en est bien sorti. Il a fait ce qu’il fallait ", estime celui qui entraînait Amiens jusqu’en octobre dernier. Sa prestation n’a pourtant pas fait l’unanimité même s’il a tenu la comparaison face à Escudé, une fois de plus très loin du compte en sélection.
Dimanche soir, contre Montpellier, il a fait son retour dans la charnière centrale de Bordeaux, où il n’est resté que trente-deux minutes avant de provoquer un penalty et d’être expulsé pour une faute dans la surface de réparation sur Victor Hugo Montano. Pour Romano, il ne s’agit que de la décompression logique après un match au plus haut niveau. "Quand on passe d’un match en équipe de France ou en Ligue des champions à une rencontre plus classique, il y a un phénomène de déconcentration, il s’agit simplement d’un fait de jeu" . S’il reconnaît aujourd’hui les qualités d’un joueur qui a étonné par sa capacité d’adaptation au plus haut niveau , il n’était pas tant convaincu du potentiel du défenseur lorsqu’il le dirigeait à Sedan. " Je trouve qu’il est toujours en phase de progression, je ne m’attendais pourtant pas à le voir aussi haut. A Lorient, il a eu le temps de s’habituer à la Ligue 1. A Bordeaux, il fréquente tous les jours d’excellents joueurs, donc il progresse deux fois plus vite " , analyse le coach des finalistes de la Coupe de France 2005.
"Il ne lâchera pas son bout de gras c'est un joueur déterminé qui peut s’appuyer sur un gros mental, quand il était à Sedan, il était un peu limite techniquement. Il a su analyser ses points faibles et ses points forts, et a simplifié son jeu pour progresser ", précise-t-il. Aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs arrières centraux de la Ligue 1, Ciani doit dorénavant éviter de se laisser griser par le succès. " Ce ne sera pas le cas, il n’est qu’au début et ce n’est de toute façon pas le style de personne qui chope la grosse tête. Il va s’accrocher et il ne va pas lâcher son bout de gras ". Suspendu contre Auxerre, demain soir, Michaël Ciani pourra s’accorder le temps de digérer cette folle semaine afin de revenir en pleine possession de ses moyens pour le huitième de finale retour de C1, dans une semaine, face à l’Olympiakos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire