samedi 3 juillet 2010

M.Ciani : " être un leader "

Comment vous sentez-vous pour cette reprise avec les Girondins avec un nouvel entraîneur?
On ne se lasse jamais des vacances mais je suis content de revenir. Il faut remettre le bleu de chauffe. Un nouvel entraîneur est là, cela remet les compteurs à zéro pour tout le monde. On se remet au travail et nous avons tous des choses à montrer, à prouver.

Laurent Blanc vous avait choisi, ce n'est pas le cas de Jean Tigana...
C'est vrai mais ce n'est pas pour cela que c'était plus facile l'an dernier. Quand je suis arrivé, rien n'était gagné, et c'est la même chose cette saison, il faut que je prouve. Je suis un nouveau pour le coach mais, cette fois, je connais la maison. On veut lui montrer qu'on a envie. Il y a de la concurrence et c'est grâce à cela qu'on peut donner le meilleur.

A titre personnel, vous avez connu tous les sentiments la saison dernière en passant du plus haut niveau à une fin de saison délicate...

C'est vrai que j'ai un peu tout connu en une seule année. Déjà, je n'avais jamais joué autant de matches et autant de compétitions en même temps. Il y a eu aussi cette sélection en équipe de France contre l'Espagne. J'ai fait une très bonne première partie de saison et, après, il y a eu une baisse individuelle en même temps qu'une baisse collective. J'ai été beaucoup critiqué, les gens m'ont jugé sur une ou deux mauvaises prestations et ont rapidement oublié tout ce que j'avais fait au début du championnat. Je me suis concentré sur mon boulot. Maintenant, on repart et j'espère faire encore mieux cette année.

Ressentez-vous le besoin de prendre une revanche avec Bordeaux cette année ?
Oui, c'est exactement cela. Je veux confirmer que ma première partie de saison l'an dernier, c'était vraiment moi, même si je peux toujours mieux faire. J'ai encore une marge de progression, je le sais. Je suis dans un grand club avec un bon coach et de très bons joueurs, je m'améliore de jour en jour. J'ai vraiment à coeur de faire oublier la deuxième partie de saison de Bordeaux et de m'imposer comme un vrai leader de l'équipe.

Les critiques à votre égard ont été de plus en plus vives après votre match en équipe de France contre l'Espagne ?
Je ne pense pas que ce soit cette sélection qui m'ait mis des bâtons dans les roues. Je ne crois pas, ce jour-là, avoir été plus nul que deux ou trois autres internationaux qui ont l'habitude d'être appelés. On perd 2-0 et c'est difficile pour un défenseur de dire qu'il a fait un bon match mais je ne pense pas avoir été mauvais. J'ai fait ce que je pouvais dans une équipe qui était en difficulté face à l'une des meilleures formations du monde. Après ce match, j'ai pris un carton rouge en Championnat. Ça s'est enchaîné et je crois qu'ensuite je n'étais plus dans mon élément.

Quand vous voyez tout ce qui s'est passé pour l'équipe de France en Afrique du Sud, pensez-vous que c'est finalement une bonne chose de ne pas avoir fait partie de cette aventure ?
Je n'aime pas penser cela quand même. Quand on voit le résultat et tout ce qui s'est passé, c'est sûr qu'on pourrait se dire il ne fallait pas y être. Mais je ne veux pas en arriver là parce qu'être en équipe de France, c'est un privilège, c'est magnifique.

Certains reprochent d'ailleurs aux membres de l'équipe de France de ne pas avoir ressenti que c'était un privilège...
Peut-être oui. Mais je ne veux pas parler à leur place parce que je n'y étais pas. Je ne sais pas dans quel environnement ils étaient et quels mots ont été dits. Ce n'est que mon avis, mais ils auraient quand même pu donner une autre image de la France.

Après Blanc et Chamakh, perdre Yoann Gourcuff ferait très mal à Bordeaux ?
Oui, comme ça nous a fait mal de perdre Laurent Blanc et Marouane. Mais bon, le football d'aujourd'hui est comme ça. Des joueurs partent, d'autres arrivent. En plus, il n'y a pas de Ligue des champions cette saison donc il faut s'y attendre. Des joueurs de cette envergure veulent toujours jouer dans des grands clubs, donc forcément, Yoann a le droit d'en avoir envie. S'il part, ce ne sera pas un désastre. Il faudra le remplacer, voilà tout.

Mais si Yoann part, ça voudra dire que Bordeaux est moins ambitieux et qu'il n'aura pas comme objectif clair de jouer le titre...
Ah non ! Même sans Yoann, on jouera le titre. Comme les années précédentes. Je vous l'assure. Bordeaux est un grand club. Ce n'est pas parce qu'on a loupé le coche la saison dernière qu'on réduira nos chances cette saison. Si j'ai choisi de rester à Bordeaux cette saison, c'est que je suis convaincu qu'on a la capacité de regagner le titre

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