vendredi 10 décembre 2010

Ciani dans girondins mag

La rubrique "Interview" est consacré à Michael Ciani ce mois-ci dans Girondins Mag, il évoque les changements entre ces deux dernières années et le jeu bordelais, l'équipe de france, son rôle dans le groupe ...



Bonjour Michael comment vas-tu?
Je vais très bien, tout va bien.

Comment te sens-tu avec le groupe?
Cela se passe très bien, je m'y sens bien.

C'est ta deuxième année à Bordeaux, ton adaptation est donc faite. Le début de saison est-il plus simple?
Oui. On arrive avec une connaissance du groupe. C'est plus simple dans ce sens-là. L'an dernier je suis arrivé dans un groupe qui marchait très bien. Ce sont deux aspects différents. C'est sur que je suis bien intégré dans ce groupe.

As-tu un rôle d'ancien dans cette équipe?
Au bout d'un an déjà ancien? (rires). Oui je sens que j'ai pris un rôle important dans le groupe, j'assume mon poste.

Quels changements as-tu pu constater entre ces années?
Sur le plan du jeu il y a beaucoup moins de spontanéité. Nous défendons plus que la saison précédente mais c'est dû à un déficit offensif. Quant à l'ambiance le groupe n'a pas changé cela se passe bien.

Que penses-tu du jeu de Bordeaux en ce moment?
Mi-figue, mi-raisin, nous faisons toujours une mi-temps meilleure que l'autre. Il faut essayer de faire un match complet.

Quelle est la force du groupe bordelais?
Ne rien lâcher. Nous avons souvent mis nos buts dans les dix dernières minutes. Cela s'est vu face à Paris, Lyon, Valenciennes et Marseille. Nous ne lâchons rien. Les gens pensent qu'on ne se donne pas mais c'est difficile pour nous. Nous essayons d'être combattants même si nous ne produisons pas du beau jeu.

Quelle est la faiblesse du groupe bordelais?
Nous produisons très peu de jeu. Avec une équipe comme Bordeaux, avec les joueurs que nous avons, on devrait garder plus le ballon le faire tourner un peu plus. Nous le perdons trop bie, nous jouons trop rapidement vers l'avant. Nous gâchons nos derniers gestes, nous nous précipitons et nous manquons de justesse technique.

Penses-tu que ce début de championnat moyen soit en concordance avec la fin de la saison précédente?
Non ce n'est pas la même chose. L'an dernier, c'était un contexte différent. Là nous avons mal commencé. On s'accroche un peu plus. C'est différent, c'est une autre saison. L'an dernier nous étions vraiment dans le dur, on n'arrivait pas à finir nos matches. Nous prenions des buts évitables. Cette saison nous avons le niveau de tout le monde.

Bordeaux a gagné contre Nancy, ce n'était plus arrivé depuis le 16 octobre face à Auxerre. Quel effet cela fait-il?
Nous avions enchaîné quatre victoires et un nul. Nous avions pris 13 points sur 15 possibles. Après il y a eu ces deux défaites consécutives, puis un match nul à Monaco et contre Valenciennes. Cela nous a ralentis dans notre lancée. On a perdu des places. Le championnat reste serré et avec une ou deux victoires nous pouvons recoller au trio de tête.

Penses-tu que cette victoire puisse permettre à l'équipe de débloquer, et à parvenir à jouer tout un match?
C'est ce que nous espérons. Nous avons tous la volonté de faire un match plein. C'est surtout dans la tête. A l'heure de jeu c'est un problème physique. C'est aussi une question de motivation. Il faudrait tuer le match. Nous mettons un but mais nous ne sommes pas à l'abri d'en prendre un. Une erreur, un fait de match est très vite arrivé. En mettant ce deuxième but, cela nous donnerait des ailes pour finir les matches. Après nous nous recroquevillons en défense et nous subissons un peu trop.

Pourquoi Bordeaux n'est pas régulier?
Nous subissons trop! Nous avons inconsciemment la peur de prendre un but. Nous perdons trop vite le ballon. Les attaquants ne font plus leur travail défensif car ils sont trop fatigués. Nous les défenseurs, nous ne remontons pas assez vite le bloc donc nous jouons trop bas. Il y a des espaces au milieu du terrain. Nous filtrons moins les attaques adverses.

Que penses-tu de la tournure du match contre Nancy?
Étrange,c'est dommage pour nous. La première mi-temps était correcte. Nous aurions du prendre le large. Nous n'avons pas eu énormément d'actions, eux non plus. Ils ont tiré deux fois aux buts, le deuxième a payé, c'est frustrant. Nous défendons bien mais il suffit d'une ou deux frappes pour que nous prenions un but . Nous sommes en manque de réussite.

Le débat de l'arbitrage vidéo après le match contre Nancy a été relancé. Quel est ton avis?
L'arbitre a été mauvais. Il faut le dire. Cela a faussé le déroulement du match. Je pense un carton jaune. Je ne sais même pas comment il a pu siffler sur cette intervention. Notre but à la place de Nancy doit être frustrant. Cela peut nous arriver également. En revanche cela nous fait souffler. On prend 3 points. D'un point de vue général, je suis pour la vidéo.

Même si certains personnes comme Michel Platini pensent que la vidéo enlèverait au football un côté spontané?
Dans ce type de match la vidéo est nécessaire. Cela évite de fausser un match. Sur une erreur d'arbitrage, on peut gagner ou perdre un match.

Le 3 mars dernier, tu as joué avec la sélection française contre l'Espagne, aimerais-tu retrouver le maillot tricolore? Oui mais ce n'est pas moi qui décide. Je suis là pour jouer, faire de bonnes prestations avec mon club. Maintenant je pense qu'une prochaine sélection ne passera pas que par mes performances. Celles du groupe sont un facteur également. Un beau bordeaux séduisant permettra à l'entraineur d'avoir un meilleur regard sur Bordeaux et accentuera nos prestations à tous. Il faut que je sois bon sur le terrain c'est primordial.

Quels souvenirs gardes-tu de ta sélection?
De très bon souvenirs. Malgré ce que les gens pensent puisque nous avons perdu. Porter le maillot des bleus est un privilège. De plus, nous avions joué contre l'Espagne, future championne du monde. C'était magnifique. J'ai beaucoup apprécié le fait d'y être, d'être sur le terrain pour ma première sélection. Je ne regrette rien. Si c'était à refaire je le referais.

Laurent Blanc est le nouveau sélectionneur de l'équipe de France. Tu l'as connu à Bordeaux, penses-tu que cela peut t'aider pour la suite?
On voit que non. Il a misé sur Mexès, Rami. Il compte sur cette charnière centrale. Il a joué ce poste là et sait l'importance des automatismes. Il s'est appuyé sur Sakho en troisième, il a même pris Younès Kaboul au cas où Mexès se blesse. Je ne dirais pas qu'il m'a oublié. Il n'y a aucun avantage du fait qu'il m'ait coaché.

Envisages-tu d'aller jouer un jour à l'étranger?
J'aime beaucoup le championnat anglais. J'avais beaucoup de pistes avant d'arriver à Bordeaux. Soit je restais en France et j'allais à Bordeaux, soit j'allais en Angleterre. Avec de la chance, j'ai été appelé par Laurent Blanc. Pourquoi pas un jour traverser la Manche.

En plus tu as le gabarit pour jouer en Angleterre?
Oui on m'a souvent dit que j'avais le jeu pour. Mais cela il faut le voir pour le savoir.

Tu as vécu à Lorient avant d'arriver sur Bordeaux. La vie dans le Sud-Ouest te plait-elle?
Beaucoup. En même temps quand on a fait Auxerre, Sedan puis Lorient c'est différent du point de vue climatique. Ici, on vit beaucoup mieux, il y a plus d'espaces. Je suis bien à Bordeaux.

T'es-tu vite adapté à cette vie? t'es tu crée un réseau d'amis?
Je me suis vite adapté, je suis bien installé avec ma famille. Sinon je reste avec les joueurs. Je ne sors pas beaucoup, je n'aime pas me montrer.Ma vie me suffit je n'ai pas d'en avoir plus.

Lis-tu la presse?
Cela dépend des fois, mais très peu.

L'an dernier Bordeaux était fortement médiatisé en raison des bons résultats, des joueurs star de cette équipe. Cette année des joueurs comme Gourcuff et Chamakh sont partis et les résultats sont moins bons. Est-ce que les médias sont tout de même intéressés par Bordeaux?
C'est différent. Ne pas jouer la champions League fait que nous sommes moins exposés. Les résultats sont moins bons, on perd des joueurs importants. Il reste quand même Alou Diarra. Mais ce n'est pas plus mal qu'on s'intéresse moins à nous. Cela nous permet de nous concentrer sur notre objectif.

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